Pour faire entendre sa voix, la France a-t-elle besoin d'un porte-avion ou d'un porte-voix ?
Pour faire entendre sa voix, la France a-t-elle besoin d'un porte- avion... ou d'un porte-voix ? Une fois n'est pas coutume, Ségolène a pris une position à la fois courageuse et réellement de gauche... mais elle fait mine de reculer...
Aura-t-elle le courage de tenir jusqu'au bout ? Car les arguments ne manquent pas : aujourd'hui le poids de la France dans le monde n'est pas le résultat de sa force armée. Le poids de la France est d'abord son poids culturel (1ère destination touristique) et sa diplomatie, et c'est cela le porte-voix de la France. Réduire le budget de la défense au profit de celui de l'éducation, c'est donner un porte-voix à la France.
Enfin, quel danger vous paraît le plus réel et le plus menaçant pour la France : une hypothétique guerre armée avec on ne sait quel pays, ou bien la révolte dans banlieues ?
L'orphelinat des causes (ou les diviseurs et le multiplicateur)
Notre mouvement unitaire s'est construit en rassemblant les anti- libéraux, notamment ceux du PCF et de la LCR, et aussi ceux d'autres partis ou hors partis. Mais notre rassemblement est vivant. Il évolue. Après la reculade de la LCR, la trahison du PCF, le retrait de PRS et des républicains, la dynamique créée par l'appel à José Bové, dans les mondes associatif, artistique voire scientifique, le rassemblement n'est plus le même.
Nous sommes partis avec tous les ANTI-libéraux, j'ai la conviction que, de départs en arrivées, nous allons rassembler tous les PRO- quelque-chose. Et bientôt nous pourrons mettre un nom sur ce "quelque chose" !
Le consensus n'est pas l'unanimité. Il y a consensus lorsque la décision choisie est acceptée par tous, y compris par ceux qui ne sont pourtant pas d'accord avec cette décision. Ce qui s'est produit à la réunion de Montreuil autour de la candidature de José Bové était ce qui pouvait se rapprocher le plus d'un concensus. Les républicains, portant opposés à cette candidature, n'ont pas mis de véto. Sur un nom, obtenir un "meilleur consensus" semble illusoire.
Contrairement aux candidats de division (Buffet, Besancenot), la candidature de José Bové est toujours unitaire car :
des écologistes soutiennent José parce qu'ils sont écologistes
des communistes soutiennent José parce qu'ils sont communistes
des gens d'extême gauche soutiennent José parce qu'ils sont d'extrême gauche
des associatifs soutiennent José parce qu'ils sont associatifs
des artistes soutiennent José parce qu'ils sont artistes
des simples citoyens soutiennent José parce qu'ils sont simples citoyens
La force de José Bové n'est pas dans le score électoral qu'il fera(it) seul, mais dans sa capacité à additionner les scores du PCF, de la LCR et des Verts si ceux-ci ne se présentaient pas. Mais se limiter à additionner les seuls PCF, LCR et Verts serait une erreur. Nous devons additionner bien plus large, car il existe de nombreuses "causes orphelines" qui ne sont défendues par aucun parti.
Il y a deux types de causes orphelines. D'abord, les causes consensuelles : tout le monde est d'accord pour faire de l'écologie, de la démocratie participative ou du logiciel libre. Il n'y a pas de candidat "anti-écologie". Mais quand Sarkosy dit qu'il est "anti-OGM", faut-il le croire ? Rares sont ceux qui s'engagent vraiment dans ces causes consensuelles, parce que ce ne sont pas elles qui feront la différence dans les discours de deux candidats. Il y a un consensus pour en parler et pour ne rien faire.
Ensuite, les causes dont personne ne parle : par exemple l'enseignement de l'esperanto ou l'agression publicitaire. Aux déboulonneurs de panneaux publicitaires, le procureur a répondu qu'ils n'avaient qu'à former un parti et constater qu'ils étaient ultra- minoritaires ! (Voir l'article de Libé) Être minoritaire doit-il être synonyme d'aucun droit ? Les handicapés sont minoritaires, ils ont pourtant des droits, légitimes mais plus ou moins bien respectés.
José Bové, par son engagement profond dans certaines causes orphelines (OGM, malbouffe) peut être un candidat crédible sur ces causes. Elles pèsent peu électoralement ; mais assemblées bout à bout ou multipliées entre elles, cela peut peser lourd ! C'est pourquoi José Bové doit être le candidat des causes orphelines. Nous devons aller voir toutes les associations ou collectifs, du logiciel libre, des déboulonneurs de pub, de promotion de la culture régionale (bretonne, corse,...), de l'esperanto,... et enrichir notre programme de leurs propositions. Nous devons multiplier nos 125 propositions pour en faire plus de 1000 !
Compte rendu de la réunion des collectifs antilibéraux du 20/1/2007
Les interventions se sont essentiellement focalisées sur la présidentielle et l'appel à José Bové. Plus que la personne de José Bové, c'est la pertinence de présenter un candidat à l'élection présidentielle qui a concentré les débats. Les délégués ont très majoritairement exprimé leur soutien à l'appel (j'ai compté environ 40-50 interventions dans ce sens contre une demi-douzaine, sur un total de 75). Ces soutiens ne traduisent pas tous un "enthousiasme fou" mais plutôt une volonté de consensus. La capacité de l'appel à mobiliser au-delà des cercles militants a été mentionnée à plusieurs reprises.
Une forte tension était sensible entre les délégués et le collectif national, accusé de non-légitimité mais aussi de renoncement. Les membres du collectif national étaient beaucoup plus partagés sur la question présidentielle, et plusieurs considéraient que José Bové ne faisait pas consensus (notamment JL Gonneau et E Coquerelle) (Pour ma part, je pense que ce décalage s'explique en partie par le fait que le collectif national se base sur les PV qui remontent des collectifs. Or la situation évolue très vite, nous l'avons vu dans notre collectif. Les PV mettent du temps à remonter et ne reflètent plus forcément la situation actuelle des collectifs lorsqu'ils arrivent. Certains PV datent d'avant l'appel à José Bové, et cet appel a clairement changé la donne).
Des conditions ont été demandées à la candidature de José Bové : 1) une candidature dans le cadre des 125 propositions et du texte "ambition-stratégie" (avec parfois demande de clarification des rapports au PS) 2) qui soit collective, avec des porte-paroles 3) qui soit lié à aux législatives 4) qui demande le retrait des candidats de division
Il semble y avoir consensus sur le fait qu'une candidature n'est pas envisageable sans ces 4 points, et José Bové (qui était présent) s'est clairement prononcé en ce sens. S'il y a unanimité sur le point 4, la démarche à suivre en cas de non-retrait des candidats de division fait débat. Faut-il alors retirer notre candidat ou le maintenir ?
Plusieurs (j'en ai compté 10) interventions ont exprimé l'idée que nous ne pouvons pas être présents aux législatives sans être présents à la présidentielle. Le risque de récupération par le PCF des candidats unitaires législatifs a été évoqué plusieurs fois.
C Villier a évoqué la "peur de gagner". C Autain a fait une intervention "généralité" que j'ai personnellement trouvée un peu creuse. H ben Sadia était plutôt opposée à l'appel à José Bové, mais est en train de changer d'avis. RM Jennar s'est prononcé pour José Bové, et considère que c'était une erreur de mélanger des appareils et des individus. F Bavay et JJ Boislaroussie se sont prononcés pour José Bové. E Coquerelle a proposé d'être présents seulement aux législatives. J Bové a dit qu'il avait "envie d'y aller" et se fixe jusqu'au 1er février pour se décider.
Y Salesse et C Debons étaient très sceptiques sur la candidature de Bové, mais sous la pression de la salle, ils ont tout deux proposés de lancer la campagne pour Bové, tout en prenant rendez-vous en mars pour déterminer si nous maintenions notre candidature ou pas, en fonction des ralliements des candidats de division et de notre place dans les sondages. Cette position pourrait faire consensus.
À plusieurs reprises il a été proposé de faire des grands meetings unitaires, pour prendre le poul de la mobilisation et éventuellement lancer la campagne. Cela semble faire consensus.
La commission sur la présidentielle était très tendue ; il y avait beaucoup de monde et pas de micro, ce qui rendait les débats très pénibles à suivre. Je ne suis pas resté jusqu'au bout.
Où en est-on dans le Bovéthon ?
Parce que la campagne pour la pétition "Unis Avec Bové" a de furieux accents de politique autrement...
Parce que nous sommes des "créatifs culturels"...
Et parce que l'inspiration artistique, comme la dynamique populaire, ça ne se commande pas !
Voici donc la chanson du Bovéthon ! Vous trouverez à la fin des liens vers les partitions et les enregistrement aux formats Ogg Vorbis ou MP3. Musicalement, c'est un mélange de chanson française, de reggae et de chant traditionnel. Je suis assez satisfait de la chanson et de la mélodie, mais l'enregistrement est pas forcément de super qualité... j'en referai peut-être un autre quand j'aurais plus de temps. En attendant, faites tourner !
J'me r'connais pas dans les partis politiques J'ai pas la discipline j'aime pas la rhétorique À la douleur sociale je n'suis pas insensible C'est en chantant que je défends la masse invisible C'est en votant que tu défends la masse invisible
Mais où en est-on dans le Bovéthon, Ouais où en est-on dans le Bovéthon ? 100 signatures !
Des enfants qui étaient hier à l'école Aujourd'hui sont dans un avion qui décolle Ils avaient des amis, ils avaient des cahiers Mais leurs parents, ils n'avaient pas de papiers
Mais où en est-on dans le Bovéthon, Ouais où en est-on dans le Bovéthon ? 600 signatures !
Des jeunes qui avaient mis le feu à la banlieue Sont en prison pour avoir fait révolution Les politiques qui ont promis des crédits S'les sont gardés et sont toujours en liberté
Mais où en est-on dans le Bovéthon, Ouais où en est-on dans le Bovéthon ? 5 000 signatures !
Des gens qui n'ont en guise de toit qu'une tente Et y'en a d'autres dormir dehors ça les tentent Sur le canal z'ont mis un bordel innommable Qu'il va falloir un droit au logement opposable
Mais où en est-on dans le Bovéthon, Ouais où en est-on dans le Bovéthon ? 10 000 signatures !
Et pour changer le monde et pour changer la vie José Bové propose un nouveau mode de vie On va remettre l'OMC sur la table Obliger le commerce à être équitable On arrêt'ra la bourse pour ne plus qu'elle grimpe Et tu verras la vie redeviendra plus simple Alors on va créer un anti-parti Pour être en désordre de marche dès lundi
Mais où en est-on dans le Bovéthon, Ouais où en est-on dans le Bovéthon ? 100 000 signatures !
Là où sera la dynamique populaire, nous serons !
En 2006, nous espérions qu'une dynamique populaire porterait notre mouvement. Malgré un frémissement, cette dynamique n'a pas eu lieu. Puis Buffet est passée en force, en espérant qu'une dynamique populaire se crée autour de sa candidature. En vain. Et pouf ! Voilà qu' UNE DYNAMIQUE POPULAIRE NAIT AUTOUR DE JOSÉ BOVÉ (voir mon analyse précédente).
Cette dynamique ne se crée pas exactement sur les positions du rassemblement unitaire antilibéral (notamment le candidat consensuel). À partir de là, nous devons choisir. Soit nous restons figés, nous nous fossilisons sur nos positions. Ce serait commettre la même erreur que le PCF et la LCR, qui refusent de reconnaître l'absence de dynamique derrière les candidatures Buffet et Besancenot.
Soit nous nous adaptons. Nous disons : " LÀ OÙ SERA LA DYNAMIQUE POPULAIRE, NOUS SERONS". Nous faisons nôtre la candidature antilibérale de José Bové, même si elle ne réalise pas le consensus parfait entre nous. Car ce qui compte vraiment n'est pas ce qui se passe "entre nous". Un candidat choisi par la dynamique est le meilleur choix possible ; l'élection présidentielle n'est pas la rencontre entre un homme et les militants ! Les primaires internes du PS, de l'UMP et du PCF sont une erreur.
La dynamique populaire ne se commande pas. C'est elle qui doit nous commander. Elle surgit de manière inattendue, comme lors de la campagne du Non, et on ne peut que la saisir au bond. Citons Yslaire (ça change de Marx !) : "C'est toujours la foule qui décide des révolutions. Il faut la suivre !".
La candidature de José Bové peut-elle être "la candidature unitaire" ? Dans mon collectif, il y a toujours des militants PCF et des militants LCR. Des écologistes et des socialistes, et les autres sensibilités ne sont pas parties non plus. Toute la gauche est réunie. Donc LE RASSEMBLEMENT EST TOUJOURS UNITAIRE. L'unité n'a jamais été conçue comme la totalité des antilibéraux, en effet LO et le PT n'en ont jamais été.
Comme la LCR, l'appareil PCF ne doit disposer que d'un rôle d'observateur au sein du collectif national, au moins en ce qui concerne la présidentielle. Le PCF jouait un rôle un peu particulier car il s'est beaucoup investi dans la création des collectifs. Mais tout enfant doit s'émanciper de ses parents : NOUS AVONS TRAVERSÉ NOTRE CRISE D'ADOLESCENCE, IL EST TEMPS DE GAGNER NOTRE INDÉPENDANCE.
Nous pouvons donc légitimement déclarer une candidature unitaire, sans l'aval de la direction du PCF, mais avec celui d'une partie de ses militants. Pour autant, n'abandonnons pas tout espoir de voir revenir le PCF et la LCR dans l'unité. Pour cela, il faut un rapport de force que seule une candidature portée par une dynamique peut construire.
La dynamique populaire est un rouleau compresseur. Et juste devant le rouleau, nous avons Buffet et Besancenot. S'ils restent, ils se feront écraser. S'ils s'écartent, s'ils retirent leurs candidatures, cela risque d'être pris pour une défaite, voire une humiliation. Nous devons tout faire pour que cela ne soit pas le cas : Buffet et Besancenot ne doivent pas s'éloigner du chemin du rouleau compresseur, ils doivent monter dedans. Nous devons réfléchir à une "porte de sortie honnorable" pour réparer les erreurs des partis et leur tendre la main.
Nous avons été trop politique (ou la nounou et le paysan)
La pétition pour la candidature de José Bové a recueilli en quelques jours plus de 7000 signatures, soit plus que la pétition pour des candidatures unitaires du 11 mai. Comment une candidature "isolée" peut-elle avoir plus de soutien que le rassemblement unitaire ?
LE LIBÉRALISME N'EST PAS UNE DOCTRINE POLITIQUE, C'EST UN MODÈLE /index que l'on peut appliquer à tout et à n'importe quoi : à la politique, à l'économie mais aussi aux rapports sociaux entre les individus, au mode de vie, à la démarche artistique ou scientifique,... [2]
À partir de là, CONCEVOIR NOTRE MOUVEMENT COMME UN MOUVEMENT POLITIQUE ÉTAIT UNE ERREUR. Nous n'avons rassemblé que la frange politique de ceux qui luttent contre le libéralisme, c'est-à-dire la partie émergée d'un iceberg.
Comment ne pas voir les centaines de milliers de personnes qui luttent quotidiennement contre le libéralisme en dehors de la sphère politique, dans les mouvements du logiciel libre, des déboulonneurs de pubs, des enfants de Don Quichotte, du commerce équitable, du réseau éducation sans frontière, des associations de défense de l'environnement, etc, sans oublier les artistes, les poètes, les rêveurs, les créatifs [3], les idéalistes ? Ce sont eux qui signent pour José.
De même, un programme politique n'est pas suffisant pour affronter le libéralisme. Notre programme (les 125 propositions) est politique, il n'introduit ni mode de vie, ni courant artistique. Il ne définit pas un nouveau modèle pour remplacer le libéralisme et ne fait qu'adapter ce dernier (certe plus radicalement que le programme socialiste).
De même lorsque Buffet dit à Bové de "s'occuper des problèmes des salariés", elle a tort : LES GENS VEULENT UN EXEMPLE, PAS UNE NOUNOU. Maison écolo, paysan alors qu'il a fait des études... José Bové incarne un mode de vie différent. Aujourd'hui les nouveaux modèles viennent de l'altermondialisme, de l'écologie radicale, de la décroissance. Le PCF, lui, n'a plus de modèle depuis la chute de l'URSS.
Il faudra choisir, car les "antilibéraux apolitiques" ne se rangeront pas derrière les partis. Et si les partis ne changent pas leur position en 2007, ils ne la changeront pas après, car nous avions pour 2007 un contexte très favorable (la victoire du Non), et ils ont déjà connu des désastres électoraux (les 3% de Robert Hue). Mais y a-t-il plus de gens qui militent dans les partis, ou plus de gens qui refusent catégoriquement de se ranger derrière les partis ?
D'où ma conclusion : NOUS NE DEVONS PAS LAISSER LE MONOPOLE DES URNES, NI AUX PARTIS, NI À LA POLITIQUE ! Nous avons le devoir de déboucher sur quelque chose, sous peine d'accroître la désaffection pour les élections, et donc le vote d'extrême droite et l'abstention.
[1] voir http://fare.tunes.org/articles/liberalisme.html#Qu_est_le_liberalisme
[2] à titre d'exemple, la manière dont le rassemblement unitaire a regroupé des militants organisés et des inorganisés sans tenir compte de cette différence, est fondamentalement libérale. Nous avons mis ensemble le PCF et des individus non organisés, et nous leur avons dit "militez à armes égales !", de la même manière que l'OMC met ensemble les USA et les pays du Tiers Monde et leur dit "commercez à armes égales !". Mais les règles qui s'appliquent à une organisation ne peuvent pas être les mêmes que celles qui s'appliquent à un individu.
[3] voir http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=25_mode=recalcul
Participez au "Bovéthon" !
Pour une fois, voici quelqu'un qui n'a que moyennement envie d'être candidat à l'élection présidentielle, et qu'il faut convaincre à coup de pétition...! Il s'agit de José Bové.
Et comme ce candidat est capable de recréer l'unité de la gauche radicale, qu'il est le seul à avoir des vrais solutions écologiques (comme anti-productivisme), et qu'en plus sa dimension de rebelle contestataire lui permettent de récupérer des voix à l'extrême droite et à l'abstention, j'ai signé et je vous invite à faire de même !
Jolie déculottée à ATTAC !
Les résultats du vote pour le CA d'ATTAC sont sans appel : la "liste" défendue par l'ancien président Nikonoff, a reçu une franche déculottée puisqu'ils n'ont que 4 membres du CA contre 20 pour les opposants. Je rappelle que cet ancien président était soupçonné de fraude, et que par ailleurs sa "liste" ("avenir d'attac"), avait mené une campagne très agressive, allant jusqu'à s'emparer du fichier des adhérants pour les inscrire de force à leur liste de diffusion (ce qui n'est pas légal).
Ils avaient aussi effectué une campagne haineuse en direction des membres fondateurs, en dressant un tableau montrant les dons et aides matériels offerts par les fondateurs à ATTAC. Évidemment, ce tableau était presque vide... en revanche, il ne prenait en compte que les aides apportées à ATTAC national ! Mon ancien comité local utilisait la photocopieuse de la FSU, et la CGT finance nous prêtait une salle pour des réunions de manière occasionnelle. Mais ces aides n'apparaissaient pas dans le tableau... En fait je soupçonne les membres d'"avenir d'attac" d'avoir voulu saborder l'association en appelant à voter "non" à la liste des fondateurs. Cette manoeuvre a elle aussi échouée !
Les résultats complets sont disponibles sur le site d'ATTAC. Du coup, cela me redonnerait presque envie de ne pas quitter ATTAC... à voir !
Rendez-nous Marie-George Buffet !
Lettre à Marie-George Buffet
En 2005, Marie-George Buffet était généreuse, souriante. Elle faisait rêver. Elle écoutait les avis des militants comme des portes-paroles des autres organisations. Elle partageait son temps de parole avec tous les antilibéraux. Enfin, elle considérait que la victoire du Non était notre bien commun à tous.
En 2007, vous êtes devenue sourde, comme Chirac et Villepin étaient sourds lors de la crise du CPE. Vous vous abaissez à des manoeuvres politiciennes, en négociant le retrait d'autres candidats en échange de circonscription. Vous faites semblant de confondre "majorité" et "consensus" pour servir des dessein personnels. Vous privatisez la victoire du Non à votre profit, en prétendant y avoir jouer un rôle "prépondérant" alors que tous ont joué un rôle prépondérant dans cette victoire.
C'est pourquoi je pense que vous n'êtes pas Marie-George Buffet.
Enfin, je demande solennellement aux extra-terrestres qui ont enlevé la vraie Marie-George de nous la rendre, et de reprendre cette ersatz de Marie-George qui n'a de Marie-George que le nom et le visage (le sourire en moins).
Pour une 10ème candidature
Refuser l'affrontement entre candidats
Au lendemain du 29 mai, nous avions des "têtes d'affiche" : Besancenot, Bové, Buffet, Mélanchon,... La logique de la 5ème république, la mise en concurrence des personnes, veut qu'il y aie un affrontement sanglant jusqu'à ce qu'il sorte un vainqueur et des vaincus, comme au PS. N'entrons pas dans cette logique, refusons cet affrontement. Pour cela tous les candidats doivent se retirer. Seule une nouvelle personne peut être le candidat unitaire.
Dans notre démarche, le candidat ne peut pas être un homme ou une femme politique *********** Nous avons toujours dit que notre candidat, s'il est élu président, devra démissionner une fois la 6ème république en place, et qu'il ne gouvernerait pas, les décisions étant prises de manière collégiale. Tous les candidats proposés (Bové, Buffet, Autain, Salesse, Braouezec,...) sont des hommes ou des femmes politiques. Mais pourquoi choisir un homme ou une femme politique pour ne PAS gouverner ? Cela n'est pas cohérent avec notre démarche !
Pour être cohérent, notre candidat ne doit pas être un politique. Nous n'avons pas besoin d'un "bon président" mais d' un drapeau, d'une icône, d'un "objet votable".
Déterminons un profil plutôt qu'un nom
Si il y avait un bulletin "merde" dans les bureaux de vote, c'est celui-ci qui serait majoritaire dans les urnes. Nous devons trouver une personne qui incarne ce "merde à la 5ème république", aujourd'hui représenté, entre autre, par l'abstention et l'extrême droite. Au lieu de nous affronter sur les 9 candidatures proposées par le national, nous devrions discuter du profil du candidat : homme ou femme ? jeune ou âgée ? chomeuse ou travailleuse précaire ou... ? Un profil peut faire consensus, plus facilement qu'une personne précise.
Un profil qui interpelle : une personne condamnée par la maladie
À titre personnel, je propose une femme, jeune, et condamnée à court terme par une maladie grave (SIDA, cancer,...). Hier, lors de la réunion de mon collectif, il a été dit que notre candidat(e) devait "surprendre". Voilà une candidature qui interpelle, qui a de la gueule, qui brise un tabou : la maladie.
On reproche aux politiques la corruption, le mensonge, le "tous pourri". Peut-on douter de la sincérité d'une personne dont l'espérance de vie ne dépasse pas quelques années ? Elle pourra se permettre une liberté de ton qu'aucun autre candidat ne pourra avoir, ce qui peut séduire les français.
Lorsqu'on lui dira "vous êtes incompétente", elle répondra "oui, je suis incompétent(e), mais cela fait partie de notre démarche : nous voulons mettre fin à la 5ème république, et ouvrir une 6ème république". Elle serait alors inattaquable sur le plan de la compétence, puisqu'elle revendique son incompétence. Seul pourra être critiquer la démarche, ce qui amène le débat sur la question du programme et non du candidat. Ce qui est notre objectif.
NB : je précise ne pas être une femme, et ne pas être atteint d'une maladie grave. Le profil décrit ci-dessus n'est donc pas une "déclaration de candidature déguisée", mais bien un profil !
José Bové s'est retiré...!
José Bové a retiré sa "disponibilité pour être le candidat" de la gauche antilibéral à l'élection présidentielle.
Contrairement à d'autres, je pense qu'il s'agit d'un geste courageux et responsable, et non d'un "coup de gueule". D'abord parce qu'il n'est pas le premier : Olivier Besancenot ne nous a jamais rejoint, et Raoul Marc Jennar a quitté le collectif national il y a quelques semaines. Ensuite parce que la situation était bloquée ; son annonce fracassante de retrait aura au moins le mérite de faire bouger les choses... du moins je l'espère !
Et enfin, à ceux qui lui reprochent d'être un "électron libre", je répondrai que j'ai personnellement plus confiance dans les convictions d'un homme comme José Bové que dans l'appareil d'un parti.
Le renoncement de José est un geste fort et courageux, et j'aurais aimé / j'aimerais que d'autres candidat(e)s soient capables du même courage... et j'espère que ce n'est qu'un au-revoir. Aujourd'hui, l'unité de la gauche antilibérale commence à être une réalité "à la base". Les meetings, à Paris comme ailleurs, le montrent. En revanche, l'unité "au sommet" me semble bien en retard... ce qui me rappelle douloureusement les problèmes que nous avons à ATTAC depuis un an :,-(
Avril en novembre ?
J'ai l'impression que le 21 avril 2007 a déjà eu lieu... car si le deuxième tour de 2007 oppose Royal à Sarkosy, pourra-on dire qu'il y aura un candidat de gauche ?